Un courrier intersyndical adressé, le 27 juin, à Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale réclame la mise en place d'un groupe de travail ministériel pour aborder les conditions de rémunérations, de travail des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
Les organisations syndicales réclament, notamment, que soit renégocier la grille de rémunération des AESH, « devenue totalement obsolète en moins d’un an » , jugent-t-elles. « Actuellement, seulement 3 points d’indice majoré séparent une ou un AESH en CDI dans sa 9ème année d’exercice d’une ou d’un AESH dans sa 1ère année de CDD tandis que lors de son entrée en application, la grille affichait un écart de 20 points d’indice majoré. Les deux premiers échelons (6 ans de CDD) correspondent à une rémunération au SMIC. Nous vous alertons sur la situation de grande pauvreté dans laquelle sont plongés des milliers d’AESH dans le contexte inflationniste que vous connaissez. Ce tassement des grilles supprime l’évolution et la reconnaissance de l’expérience professionnelle pour les AESH », dénoncent les signataires du courrier.
Les organisations syndicales souhaitent à terme un statut au niveau de la
catégorie B pour les AESH.
Autre dossier à mettre sur la table pour l'intersyndicale : les Pôles inclusifs d'accompagnement localisés (PIAL) créés par la loi du 26 juillet 2019 pour une Ecole de la confiance. Les syndicats demandent l'abandon des PIAL qui selon eux « engendrent des emplois du temps éclatés avec des personnels assurant le remplacement de leurs collègues absents, et transforment les AESH en personnels déplaçables du jour au lendemain sans aucun respect de leur travail ni de l’intérêt des élèves ».
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