Violences faites aux enfants : Les médecins "protecteurs", une espèce en voie de disparition ?

Il faudra attendre un peu plus d'un mois pour connaître la décision de la chambre nationale disciplinaire de l'Ordre des médecins devant laquelle étaient convoquées, le 24 novembre, à Paris, les Dr Eugénie Izard et Françoise Fericelli, tous deux pédopsychiatres et toutes deux sanctionnées après avoir fait des signalements de suspicions de maltraitances intrafamiliales sur de jeunes patients qu'elles suivaient (lire notre article).

Le Dr Izard a fait appel d'une suspension d'exercice de la médecine d'une durée de trois mois, prononcée en décembre 2020, par la chambre nationale de l'Ordre, pour "immixtion dans les affaires de famille" et  "rupture du secret médical" (lire notre article). Dans une vidéo de sa plaidoirie, diffusée le 24 novembre sur YouTube, la pédopsychiatre toulousaine affirme ne rien regretter : « l’issue de ce procès m’est finalement bien égale, je suis fière de tout ce que j’ai fait, je ne regrette rien, je suis fière d’avoir soutenu et soulagé mes patientes, tous les enfants et parents protecteurs que j’ai pu avoir ». Elle se dit « sereine sur l’issue de cette audience avec l’intime conviction d’être dans le juste et d’avoir tout fait pour protéger [sa] patiente ».