La commission des affaires sociales du Sénat a examiné, le 5 octobre, la proposition de loi de Valérie Létard, sénatrice du Nord (Hauts-de-France) créant une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales. Elle approuve l'idée de ce dispositif tout en redéfinissant les conditions d’octroi.

Face à la précarité ou les incertitudes financières qui suivraient une rupture, certaines femmes victimes de violences conjugales craignent de quitter leur conjoint agresseur. En 2020, d'après le « 3919 », numéro d'écoute national géré par la Fédération nationale Solidarité Femmes, pas moins de 20% des femmes qui appellent déclarent subir des violences économiques.

Cette situation de vulnérabilité de la victime peut également résulter du manque de ressources propres ou de l’emprise économique dont le conjoint violent fait preuve : gestion exclusive du compte bancaire, confiscation des ressources financières ou des moyens de paiement (carte bleue, chéquier…), interdiction d’avoir un travail, chantage financier, comportements visant à acculer la victime à des surendettements personnels…

Avec la mise en place d'une aide universelle d’urgence pour les victimes de violences conjugales, la proposition de loi de Valérie Létard (Union centriste), cosignée par une trentaine de sénateurs centristes, entend répondre à cette problématique d'emprise économique, « y compris pour les victimes disposant de revenus professionnels ou issus de leur capital mais s’en trouvant momentanément privés ».

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