Auditionnée à l’Assemblée nationale sur la santé mentale des enfants placés, Céline Greco, fondatrice de l'association d’ IM'PACTES et membre du Conseil national de la protection de l’enfance, dresse un constat implacable : un système de soins à bout de souffle, incapable de protéger ceux qu’il devrait réparer. Elle plaide pour une politique du soin précoce, globale et continue, dès la petite enfance.

Face aux députés, Céline Greco livre un constat clinique : un système de soins épuisé, incapable de repérer, d’écouter ou de soigner les enfants protégés par la protection de l’enfance. Le 21 octobre, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la santé mentale et le handicap l’a entendue sur les parcours de santé des enfants placés à l’aide sociale à l’enfance (ASE).

Cheffe du service de médecine de la douleur et de médecine palliative à l’hôpital Necker–Enfants malades, Céline Greco co-préside la « commission santé » du Conseil national de la protection de l’enfance (CNPE). Fondatrice et présidente d’IM’PACTES, association créée en 2022 pour accompagner les enfants et jeunes majeurs de l’ASE jusqu’à 25 ans, elle parle avec la légitimité du médecin et la mémoire de l’ancienne enfant placée. Une double expérience qui donne à sa parole un poids singulier. « J’ai moi-même été victime de violences intrafamiliales et confiée à l’ASE à quatorze ans. J’ai vu les failles du système des deux côtés de la barrière. »

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