La Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) appelle, dans un communiqué publié le 18 novembre, le gouvernement et les parlementaires à créer un "droit des enfants à faire du bruit". La fédération explique que de nombreuses crèches sont victimes de conflits de voisinages, les habitants à proximité des crèches considérant que les enfants font trop de bruit.

« Depuis la réforme NORMA, [réforme sur la simplification et clarification des modes d'accueil, ndlr], l’espace extérieur est obligatoire dans toutes les nouvelles crèches situées dans un kilomètre carré accueillant moins de 10 000 habitants et fortement recommandé dans les autres établissements », rappelle la FFEC.
La Charte nationale pour l'accueil du jeune enfant rappelle dans son point 6 que le contact réel avec la nature est essentiel au développement des jeunes enfants.

Les structures d'accueil doivent faire face à des conflits avec leur voisinage qui les accuse d'être à l'origine de nuisances sonores. Les conséquences sont nombreuses :
-  des refus de mise à disposition de l’usage des espaces communs au droit du local de la crèche,
- des refus d’autorisation d’aménagements des espaces communs à usage privatif pour assurer la sécurité des enfants (enceinte d’une hauteur minimale de 150 cm, dispositif de sécurité contre la chute d’objets, aménagement et matériaux adaptés...),
-  des restrictions d’usage des espaces communs et privatifs par une copropriété, contraires aux intérêts des enfants comme l'accès limité aux espaces extérieurs ou l'ouverture, toute aussi limitée des fenêtres des crèches...

Dans ce contexte, la FFEC réclame une modification de la loi afin de créer un "droit des enfants à faire du bruit" en interdisant de les qualifier de nuisances sonores. Selon la fédération, cette mesure contribuera à favoriser  l'ouverture des 200 000 places d'accueil promises, par le gouvernement, d'ici la fin de la décennie.