Quand on l'interroge sur la situation des orphelins de féminicides, Sylvaine Grévin égrène les histoires dramatiques d'enfants comme de jeunes majeurs. La fondatrice et présidente de la Fédération nationale des victimes de féminicides (FNVF) fustige l'inertie de l'État.

La Fédération nationale des victimes de féminicides réclame le statut de pupille de la Nation pour les enfants orphelins. En quoi cette mesure est-elle essentielle ?

Sylvaine Grévin. La Fédération nationale des victimes de féminicides demande que ces enfants qui ont perdu leur mère et ou assisté au meurtre de celle-ci, puissent bénéficier au même titre que les victimes de guerre ou d’attentat du statut de pupille de la Nation. Les enfants exposés aux violences conjugales sont désormais considérés dans la loi comme victimes et non plus comme seuls témoins. Que fait l’État pour eux quand leur mère est tuée ? De quelle manière sont-ils accompagnés ? Quel soutien pour les familles ? Les proches chargés de l'éducation de ces enfants devraient pouvoir obtenir un accompagnement, un soutien financier au même titre que les veufs ou veuves de guerre ou d'attentat.

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