Selon l’Infostat Justice et la Miprof, près d’un quart des victimes de traite et d’exploitation recensées en 2024 sont mineures. La plupart sont des adolescentes suivies par l’aide sociale à l’enfance. Derrière les chiffres nationaux, les données départementales révèlent des écarts considérables : proxénétisme en Seine-Saint-Denis, travail forcé en Lozère, exploitation domestique à Mayotte. Une géographie de la vulnérabilité institutionnelle.
Dans les foyers d’urgence, les hôtels de substitution ou les dispositifs de l’aide sociale à l’enfance, les éducateurs croisent désormais des adolescents approchés, séduits, puis exploités. Ce n’est plus un signal faible, mais une tendance chiffrée : selon les données publiées par la Miprof et l’Infostat Justice, près d’un quart des victimes de traite recensées en 2024 sont mineures. Les deux études dressent le même constat : la traite des enfants s’ancre dans les territoires et s’alimente des failles du système de protection. Plus un département est saturé, plus les risques d’exploitation augmentent.
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