Le rapport sur la "Qualité de l’accueil et prévention de la maltraitance dans les crèches" a fait l'effet d'un électrochoc. La délégation aux droits des enfants de l'Assemblée nationale a auditionné, le 3 mai, les trois membres de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), auteurs du document. Retour sur les priorités d'action.

Saisie en juillet 2022 par le ministère des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées à la suite de plusieurs signalements et du décès d’une fillette dans une crèche, l'inspection générale des affaires sociales (Igas) a mené une mission d’évaluation des processus et des mesures mises en œuvre afin de garantir la sécurité et la bientraitance des enfants accueillis en crèche. Rendu public le 11 avril, le rapport révèle des situations de maltraitances dans de nombreuses structures d’accueil de jeunes enfants. Il propose également des recommandations pour tenter d’améliorer les pratiques (lire notre article). Nicole Bohic, Jean Baptiste Frossard et Christophe Itier ont présenté, le 3 mai, à la délégation aux droits des enfants de l’Assemblée nationale, leurs constats et préconisations.

« S'agissant de jeunes enfants, [...] quand les critères de qualité se dégradent, les effets sur le développement des enfants aussi bien sur le plan de la sécurité affective que du développement moteur ou cognitif peuvent être extrêmement importants », alerte Jean-Baptiste Frossard, pointant « des conséquences qui peuvent être importantes sur le développement » lors des 1 000 premiers jours des enfants, période de plasticité cérébrale.

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