Catherine Vautrin, cinquième ministre de la Santé sous la présidence d'Emmanuel Macron en un an et demi est attendue de pied ferme par les députés sur ce chantier.

L'état de la psychiatrie - et notamment de la pédopsychiatrie - a fait l'objet d'un débat, le 17 janvier, à l'Assemblée nationale. Hasard du calendrier, le Sénat examinait, le même jour en séance publique, une proposition de résolution par la sénatrice (RDSE) de la Gironde, Nathalie Delattre, invitant le Gouvernement à « ériger la santé mentale des jeunes en grande cause nationale » (lire notre article).

« L’histoire de la psychiatrie dans notre pays est celle d’un immense abandon et d’un naufrage sans précédent », critique Aurélien Pradié, député LR du Lot. Et de poursuivre : « Alors que la bonne santé mentale des jeunes enfants est fondamentale, il faut en moyenne un an et demi non pour avoir accès à un psychiatre, mais simplement pour bénéficier d’une première assistance et de premiers soins psychologiques – un an et demi à deux ans ».

Selon un récent rapport de la Cour des comptes publié en 2023, 1 600 000 enfants et adolescents souffrent d’un trouble psychique et 600 000 à 800 000 d’entre eux présentent des troubles importants. « L’état de santé psychique des enfants et des adolescents est l’un des principaux déterminants de leur santé future. En effet, 35 % des pathologies psychiatriques adultes débuteraient avant 14 ans, 48 % avant 18 ans, 62,5 % avant 25 ans », rappelle Michel Herbillon, député (LR) du Val-de-Marne. Les épisodes dépressifs ont connu « une accélération sans précédent entre 2017 et 2021 (+ 36 %), en particulier chez les jeunes adultes » et davantage encore chez les jeunes femmes.

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