Après les appels à des États Généraux de la protection de l’enfance et à un Plan Marshall, l'Uniopss propose des Assises en s'appuyant sur les nouveaux comités départementaux pour la protection de l'enfance (CDPE).

« Enfants sans solutions d’hébergement, enfants en situation de handicap non-scolarisés, maltraitances institutionnelles dans les établissements lucratifs d’accueil du jeune enfant, difficultés d’accès à l’eau potable à Mayotte… Tout cela appelle donc à une mobilisation globale du pays pour l’Enfance ». Après l'appel à des États généraux de la protection de l'enfance  par 24 présidents de Départements de gauche, la demande d'un "Plan Marshall " par le Conseil national de la protection de l'enfance (CNPE) et le conseil national de l'adoption (CNA), l'Uniopss (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) propose « l'organisation rapide d'Assises de l'enfance ».

« Il ne saurait en effet être question d’un n-ième état des lieux », avertit l'union des associations de solidarité. « Les enfants à protéger, les professionnels et les acteurs associatifs ont besoin d’engagements fermes de l’ensemble des parties prenantes », s'impatientent les associations.

« La question des moyens et de la mobilisation des services de l’État et de tous les départements doit être posée », souligne l'Uniopss. « D’autres enjeux de fond concernant tous les enfants doivent trouver des réponses », ajoute -t-elle. Et d'égrener :  « le faible investissement dans les actions de prévention et de soutien aux parents »« le recours dangereux à des dispositifs lucratifs non régulés  »  , « la place des parents  »   .

Pour organiser ces Assises, l'Uniopss exprime sa préférence pour l’échelon local. Elle propose ainsi de s'appuyer sur les comités départementaux pour la protection de l'enfance (CDPE) - au nombre de 10 à l'heure actuelle - pour réunir l'ensemble des acteurs concernés. « Ces comités doivent avoir la faculté d’analyser les besoins du territoire, des enfants et des familles afin de construire les réponses les plus adaptées. Outre le partage de constats, ils doivent être des lieux d’engagements communs et de co-responsabilités, sortant des réponses concurrentielles, sous-dimensionnées et en tuyaux d’orgue  », argumente l'Union associative.