Alors que le ministre de l'Intérieur a annoncé une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol sur Mayotte, la CNAPE exprime son inquiétude pour les associations de protection de l'enfance présentes sur l'île et prises pour cible par certains collectifs citoyens.

En déplacement à Mayotte, dimanche 11 février, Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, a annoncé la fin du droit du sol sur le 101e département français, confronté à une grave crise migratoire. « Nous allons prendre une décision radicale, qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République », déclare ministre de l'Intérieur à son arrivée sur l'île, paralysée depuis trois semaines par des barrages routiers installés par des collectifs citoyens pour protester contre l'insécurité et l'immigration incontrôlée. « Il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas soi-même enfant de parent français », poursuit-il assurant que cela « coupera littéralement l’attractivité » que peut avoir l’archipel mahorais, confronté à une forte pression migratoire en provenance des Comores voisines. « C’est une mesure extrêmement forte, nette, radicale, qui évidemment sera circonscrite à l’archipel de Mayotte », indique-t-il.

Les associations prises pour cible

Dans un communiqué du lundi 12 février, la CNAPE exprime son inquiétude pour les associations de protection de l'enfance - et leurs salariés - présentes à Mayotte, « directement prises pour cible par certains collectifs citoyens et certains de leurs porte-paroles, y compris des élus de la République ».

Cet article vous intéresse ? Profitez de ce contenu gratuitement pendant 30 jours !

Inscrivez-vous maintenant