Violences, addictions, antécédents dépressifs ou encore précarité… La Haute Autorité de santé (HAS) publie des recommandations pour aider les professionnels dans le repérage précoce et l'accompagnement des femmes enceintes en situation de vulnérabilité, pendant et après la grossesse.

Dans le cadre de la politique des 1000 premiers jours de l’enfant, la HAS a étudié le cas particulier des femmes qui, avant, pendant ou après leur grossesse, sont en situation de vulnérabilité.

« Le repérage précoce de ces situations et la mise en place d’un accompagnement coordonné entre professionnels constituent un enjeu majeur en vue de préserver la santé de la mère, soutenir l’accès à la parentalité du couple et contribuer au développement harmonieux de l’enfant », souligne la HAS.

L'accompagnement médico-psycho-social a pour objectifs :

  • de s’assurer que les besoins primaires de la femme et de son enfant sont satisfaits : hébergement, alimentation, accès à l’eau et à l’hygiène ;
  • de veiller à l’accès aux soins médicaux, à l’ouverture des droits sociaux et à la délivrance de médicaments ;
  • d’anticiper le retour à domicile afin d’éviter toute rupture dans la prise en charge.

La HAS insiste sur l'importance de la coordination entre les acteurs qui exercent en maternité et ceux qui interviennent en ville, « idéalement via un référent unique, de préférence un professionnel de santé ».

Six facteurs particuliers de vulnérabilité

Les recommandations élaborées par la HAS sont accompagnées de 6 fiches de synthèse traitant de six facteurs particuliers de vulnérabilité : addictions, handicap, milieu carcéral, personnes mineures, précarité, violences au sein du couple.