En France, la protection de l’enfance reste centrée sur le juge, héritage d’un modèle créé dans les années 1950. Chercheurs et professionnels appellent à repenser ce système pour limiter la judiciarisation et privilégier des réponses éducatives plus souples et adaptées.
Héritée d’une histoire judiciaire forte, la protection de l’enfance reste aujourd’hui largement structurée autour du juge. Les ordonnances de 1958 sur l’enfance délinquante et de 1959 sur l’assistance éducative ont installé un modèle centré sur le juge des enfants, chargé de protéger à la fois les mineurs « en danger » et ceux « en conflit avec la loi ». Pensé dans l’après-guerre pour affirmer la primauté d’un État protecteur, ce choix a façonné une culture juridique qui imprègne encore les pratiques.
Ce socle historique a été largement remis en question lors d’un webinaire organisé le 14 octobre par la chaire « Protection sociale et territoires » de Sciences Po Lyon et l’EN3S. Chercheurs, magistrats, responsables de l’ASE et acteurs associatifs y ont souligné l’urgence de repenser un système qui judiciarise trop souvent des situations familiales qui pourraient être accompagnées autrement.
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