Face à la judiciarisation croissante de la protection de l’enfance, l’Inspection générale de la Justice (IGJ) appelle à un changement de cap : réhabiliter la protection administrative, redonner du temps à la prévention et replacer l’État au cœur du pilotage.

« La protection de l’enfance ne souffre pas d’un manque de textes, mais d’un manque de cohérence, de pilotage et de continuité », écrit l’IGJ dans son rapport rendu public le 28 octobre. Confiée en mars dernier par le garde des Sceaux, la mission d’appui à la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) devait proposer des pistes pour « mieux protéger l’enfant en danger » et « clarifier le rôle et la place de chacun de ses acteurs ». Après six mois de travail, les inspecteurs livrent un constat sévère : la France s’est éloignée de la philosophie même de la protection de l’enfance. Le juge est devenu le premier recours, les départements agissent en ordre dispersé, et l’État s’est progressivement effacé du pilotage du dispositif.

Il vous reste % de cet article à lire.

Pour lire la suite, rejoignez notre communauté d’abonnés

Je découvre les offres

Vos avantages

  • L’accès illimité à tous les articles, décryptages, dossiers et interviews de la rédaction
  • Une information vérifiée, analysée et documentée
  • Un média indépendant et animé par des journalistes spécialistes du secteur social et médico-social