Dans un rapport publié le 17 janvier, l’UNICEF indique que les enfants des ménages les plus pauvres sont ceux qui bénéficient le moins des dépenses publiques pour l’éducation. La France est concernée par ce constat.

« Près d'un tiers des pays consacrent moins de 15 % de leurs dépenses publiques à l'éducation des plus pauvres » et  « dans un pays sur dix, le montant des dépenses publiques consacrées à l'éducation des élèves issus des ménages les plus riches est 4 fois plus élevé ou davantage que celui des élèves issus des ménages les plus pauvres ». Tels sont les constats établis par l’UNICEF dans un rapport intitulé "Transformer l’éducation grâce à un financement équitable", publié le 17 janvier. Si au cours de la dernière décennie, les dépenses publiques d'éducation sont devenues plus équitables dans 60 % des pays disposant de données, des progrès restent à faire.

Ce rapport de l'UNICEF s’appuie sur les données relatives aux dépenses publiques en faveur de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et supérieur issues de 102 pays. Ainsi, 20 % d'élèves les plus pauvres ne bénéficient que de 16 % des dépenses publiques de l'éducation, alors que les plus riches en bénéficient de 28 %.
La proportion s’établit à environ 4 pour 1 en faveur des élèves les plus riches dans les pays à revenu intermédiaire, tels que la Côte d’Ivoire et le Sénégal.

Si l’écart est moins important dans les pays à revenu élevé, les dépenses publiques en matière d’éducation allouées aux plus riches sont généralement 1,1 à 1,6 fois supérieures à celles dont bénéficient les plus pauvres. C'est le cas de la France qui, comme l'Uruguay, se situe « à l’extrémité haute de cette fourchette », soit près de la limite de 1,6.

« Nous manquons à nos devoirs envers les enfants. Trop nombreux sont les systèmes éducatifs dans le monde qui investissent le moins dans les enfants qui en ont le plus besoin », déplore Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « Investir dans l’éducation des enfants les plus pauvres est le moyen le plus efficace de garantir l’avenir des enfants, des communautés et des pays. De réels progrès ne pourront être accomplis que si nous investissons dans chaque enfant, partout. »