La Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) publie une nouvelle édition des « Chiffres clés de l’aide à l’autonomie ». Ce document propose un état des lieux détaillé de la place des enfants en situation de handicap, aussi bien à l’école que dans les établissements spécialisés.

Les données montrent à la fois la progression de la scolarisation en milieu ordinaire et le renforcement des structures médico-sociales. Cinq indicateurs permettent d’en mesurer les principales évolutions.

534 890.

C’est le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisés à la rentrée 2023. Parmi eux, « 85,5 % le sont en milieu ordinaire (468 274 enfants) ». Dans le premier degré, 76,7 % des élèves sont en classe ordinaire et 23,3 % en ULIS ou en UEEA. Au collège et au lycée, 74,6 % poursuivent leur scolarité en classe ordinaire, contre 25,4 % en ULIS. Enfin, 12,5 % des enfants restent accueillis uniquement en établissements spécialisés.

2,1 %.

Il s’agit de la part des élèves bénéficiant d’une scolarité partagée entre un établissement spécialisé et une école ordinaire. Ce chiffre traduit l’existence de parcours mixtes qui associent inclusion scolaire et accompagnement spécialisé.

181 000.

C’est le nombre de places disponibles en 2024 dans les établissements et services médico-sociaux dédiés aux enfants en situation de handicap, sur un total de « 542 000 places pour les personnes en situation de handicap, dont 361 000 pour les adultes ». Cette répartition met en lumière le rôle central des structures spécialisées – SESSAD, ITEP, EEAP, instituts sensoriels – qui garantissent un accompagnement éducatif, thérapeutique et social adapté.

26 000.

Au cours des dix dernières années, plus de 26 000 places supplémentaires ont été ouvertes pour les enfants en situation de handicap. Dans le même temps, plus de 44 000 places ont été créées pour les adultes, hors SAD (services autonomie à domicile). Ces évolutions traduisent un renforcement progressif de l’offre médico-sociale.

234 millions d’euros.

C’est le montant des crédits consommés fin 2024 dans le cadre du plan « 50 000 solutions ». La priorité donnée aux plus jeunes est claire : « 70 % pour les ESMS accueillant des enfants en situation de handicap, 194 M€ alloués à la création ou à la transformation de places, 29 M€ destinés au développement de l’école inclusive et 10 M€ pour le repérage précoce ».