La frontière franco-britannique reste l’une des plus dangereuses pour les enfants migrants. Naufrages, expulsions répétées, violences dans les campements et absence de protection adaptée illustrent les failles persistantes dans la défense de leurs droits fondamentaux.

Jamais le bilan n’a été aussi lourd : au moins quinze enfants sont morts en 2024 en tentant de traverser la Manche ou dans les campements précaires de Calais et de Grande-Synthe, près de Dunkerque. Ce total dépasse, à lui seul, celui des quatre années précédentes. Parmi eux : Roula, 7 ans, noyée dans un canal en mars ; Sara, 7 ans, disparue lors d’une traversée en avril ; Meri, un bébé de trois jours, décédée à l’hôpital en septembre ; Mansur, 2 ans, emporté dans les bras de sa mère en octobre ; et Salah, 16 ans, tué lors d’une traversée le même mois.

Ces drames illustrent la dangerosité croissante d’une frontière devenue l’une des plus meurtrières d’Europe pour les mineurs. Les organisations de terrain relèvent une multiplication des naufrages, souvent à bord de canots pneumatiques de fortune surchargés, ainsi que des expulsions quasi quotidiennes et des conditions de vie dégradées sur le littoral, qui affectent particulièrement les plus jeunes.

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