En hausse constante, l’exploitation sexuelle des mineures confiées à l’aide sociale à l’enfance (ASE) met la justice sous tension. Entre proxénètes insaisissables, clients rarement poursuivis et institutions débordées, magistrats et professionnels de terrain alertent sur une mécanique qui s’emballe.
Elles ont 13, 15 ou 17 ans. Parfois moins. Beaucoup viennent de l’aide sociale à l’enfance (ASE), confiées depuis des années. Puis, un jour, elles disparaissent. Fugue. Rupture. Silence. On les retrouve quelques jours plus tard dans un hôtel, une voiture ou dans un autre département. Les chiffres rappellent l’ampleur du défi : environ 600 signalements d’exploitation sexuelle de mineurs chaque année, moins de 10 % de condamnations, et des victimes de plus en plus jeunes, souvent issues de l’ASE.
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