Sept ans après la Stratégie pauvreté et deux ans après le Pacte de solidarités, la Cour des comptes dresse un bilan sévère. Les jeunes majeurs sortant de l’aide sociale à l’enfance restent parmi les plus vulnérables. Inégalités territoriales, moyens limités, résultats insuffisants : la promesse de prévenir les « sorties sèches » n’est pas tenue.
En 2018, la Stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté fixait un objectif clair : protéger les jeunes de l’aide sociale à l’enfance (ASE) au moment charnière de leur majorité. Le risque était bien identifié. Dès 2019, les « documents de référence » – annexes techniques publiées par la Délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté, destinées à guider l’action des départements – rappelaient deux données alarmantes : « 15,8 % de ces jeunes ne sont plus scolarisés à 16 ans » et « une personne sans domicile fixe sur quatre a connu un parcours en protection de l’enfance. »
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