La majorité sonne comme une rupture brutale pour des milliers de jeunes de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Sans ressources ni garant, beaucoup finissent à la rue. Un rapport du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COJ) et du Conseil national de l’habitat (CNH) alerte : sans logement, impossible de s’insérer.

« Le jour de mes 18 ans, j’ai compris que je n’avais plus de toit », raconte une jeune hébergée dans un foyer de jeunes travailleurs. Le témoignage est lapidaire mais dit tout : l’entrée dans l’âge adulte, pour ces jeunes, est trop souvent synonyme de rupture. Selon le rapport publié fin janvier, 23 % des sans-abri nés en France ont connu la protection de l’enfance. Ce chiffre effrayant illustre une réalité simple : l’ASE protège pendant l’enfance, mais l’accès à la majorité se fait dans le vide, sans filet de sécurité. Beaucoup tombent.

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