Anne Raynaud, psychiatre et Charles Ingles, psychologue clinicien ont été missionnés pour déterminer les  compétences socles et les formations attendues pour les acteurs - professionnels et bénévoles - du soutien à la parentalité.

La Charte nationale de soutien à la parentalité  a été publié le 9 mars 2022 (lire notre article).  Ce texte-cadre s’adresse à tous les professionnels et bénévoles intervenant dans des actions de soutien à la parentalité susceptibles de bénéficier de financements publics. Le huitième principe de cette charte tend à « garantir aux personnes qui recourent à une action de soutien à la parentalité que les bénévoles ou professionnels qui interviennent dans ce cadre : ont une compétence ou bénéficient d’une formation dans ce domaine ; et disposent de temps de partage d’expérience et d’analyse de pratiques », rappelle le ministère des Solidarités et de la Santé.

Dans ce contexte, Virginie Lasserre, directrice générale de la cohésion sociale a missionné, le 20 mai, Anne Raynaud, psychiatre spécialiste de la périnatalité et des liens parents-enfants, fondatrice des Instituts de la parentalité et Charles Ingles, psychologue clinicien, responsable de la politique Parentalité à la CAF de Gironde « définir les compétences socles attendues pour les professionnels et bénévoles de ce secteur, et dans la mesure du possible les diplômes ou qualifications permettant d’y répondre en ce qui concerne les professionnels », précise la lettre de mission.

Avoir une vision d’ensemble des différents profils de professionnels

Les deux rapporteurs sont chargés d'établir un état des lieux comprenant les différentes modalités d’intervention auprès des familles, une estimation du nombre de professionnels et de bénévoles concernés, d’avoir une vision d’ensemble des différents profils de professionnels (diplôme ou qualification) présents par service ou activité de soutien à la parentalité ainsi que de préciser les voies d’entrée dans ces services et activités. Ils mèneront, jusqu’à la fin de l’année, des auditions avec les différents acteurs de soutien à la parentalité et partenaires,

« La mission pourra également s’intéresser aux actions mises en place au sein des établissements et services de soutien à la parentalité pour soutenir les professionnels et bénévoles dans leur pratique telles que le partage d’expérience ou l’analyse des pratiques professionnelles », ajoute la DGCS.

Les conclusions de cette mission sont attendues pour décembre 2022, après un premier point d’étape en septembre.