La France a procédé, le 5 juillet, au retour sur le territoire national de 35 enfants mineurs français qui se trouvaient dans les camps du nord-est de la Syrie, a annoncé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

« Cette opération inclut également le retour de 16 mères en provenance de ces mêmes camps. Les mineurs ont été remis aux services chargés de l’aide à l’enfance et feront l’objet d’un suivi médical. Les mères ont été remises aux autorités judiciaires compétentes », poursuit le ministère.

Selon le Parquet national antiterroriste, sur les 35 mineurs, sept sont des enfants isolés. Quant aux 16 femmes, âgées de 22 à 39 ans, « quatre avaient déjà consenti au retour de leurs enfants au cours des derniers mois » et « 12 sont revenues accompagnées de leurs enfants ». Toutes ont la nationalité française "sauf deux d'entre elles qui ont en revanche des enfants français", précise le PNAT dans un communiqué.  

L'annonce du rapatriement a été saluée par le Collectif des familles unies, qui regroupe des familles de Français partis en zone irako-syrienne. Dans un communiqué publié mardi, le collectif indique «espérer» que ce dernier rapatriement « signe la fin de cette abjecte politique du cas par cas qui revient à trier des enfants, à séparer les fratries et à arracher des enfants à leurs mères». «C'est la première fois que la France rapatrie des enfants avec leurs mères des camps de prisonniers syriens, et cette première opération doit sonner le glas d'une politique inhumaine qui dure depuis des années», insiste-t-il, tout en réclamant de «rapatrier tous les enfants avec leurs mères dès cet été ».

Les 35 enfants rapatriés le 5 juillet  s'ajoutent aux 126 enfants dont les parents avaient rejoint des territoires repris à l'Etat islamique déjà rapatriés en France depuis 2016.

Si l'Unicef se réjouit du retour sur le territoire national de cette trentaine d'enfants, l'association appelle le gouvernement à poursuivre le rapatriement de l'ensemble des enfants encore retenus en Syrie : « A ce jour, une centaine d'enfants français - certains n’ayant connu que les camps pour la 5e année consécutive - sont toujours retenus dans des camps en Syrie dans l’insécurité et dans des conditions indignes des droits de l’enfant et privés de leurs droits élémentaires à la santé, à l’éducation et à la protection ».