Le Centre Hubertine Auclert, centre francilien pour l'égalité femmes-hommes, publie un nouvel outil de prévention, intitulé "Suis-je victime de cyberviolences conjugales ?". En libre accès, cet outil contribue à « améliorer le repérage et la prise en charge des victimes ».
Avalanche de SMS dénigrants, appels incessants, diffusion d’images intimes sur les réseaux sociaux, surveillance des déplacements par géolocalisation, piratage des comptes bancaires… 9 femmes victimes de violences conjugales sur 10 ont subi des cyberviolences, d'après une étude de Centre Hubertine Auclert réalisée en 2018.
Pour répondre à cette problématique, le centre francilien a conçu, en 2020 et mis à jour en 2022, un guide "Cyberviolences conjugales : repérer, accompagner, orienter les victimes" qui s’adresse en premier lieu aux professionnels spécialisés dans l’accompagnement des femmes victimes de violences conjugales. Objectifs : renforcer leurs connaissances sur les cyberviolences conjugales et les aider à adapter leurs pratiques d’accompagnement des victimes.
Un outil "inclusif, complet et accessible"
À la demande des professionnels, le Centre Hubertine Auclert a revu la fiche pratique consacrée aux cyberviolences conjugales « afin de produire un outil à part entière qui peut être facilement distribué ». Et d’ajouter : « Les formulations ont été retravaillées afin de rendre l’outil inclusif, complet et accessible ».
L'outil de prévention, intitulé "Suis-je victime de cyberviolences conjugales ?" permet concrètement de nommer les situations de cyberviolences conjugales et de les distinguer des comportements numériques qui s'inscrivent dans une relation égalitaire et respectueuse.
Plusieurs situations de violences sont citées : "exiger que je sois tout le temps joignable", "me forcer à filmer nos relations sexuelles", ou encore "m’interdire de communiquer avec certaines personnes". Le verso de la fiche rappelle les dispositifs existants pour aider les victimes.
Le kit destiné aux professionnels comprend également une fiche d'information "Que dit la loi face aux cyberviolences conjugales ?"
