Issu des travaux, pendant une année, des groupes nationaux du Haut Conseil du travail social (HCTS), des comités locaux du travail social et des principales organisations, le Livre blanc du travail social liste 14 préconisations. La balle est désormais dans le camp du gouvernement.

Après des retards de calendrier, la remise officielle du Livre blanc du travail social du Haut conseil du travail social (HCTS) s'est faite, le 5 décembre, en présence de cinq ministres Aurore Bergé (Solidarités et Familles), Olivier Dussopt (Travail), Stanislas Guerini (Fonction publique), Fadila Khattabi (Personnes handicapées) et Charlotte Caubel (Enfance).

« Jamais dans son histoire le secteur du travail social n’a connu une crise d’attractivité aussi intense. Les difficultés de recrutement sont majeures tant pour les employeurs que dans les écoles de formation. Cette tendance est à l’œuvre depuis longtemps mais elle s’est accélérée avec la crise sanitaire. Le travail social est aujourd’hui dans une situation de rupture », alerte dès l'introduction ce document de 314 pages. Cette tendance s’est accélérée avec la crise sanitaire. 71 % des établissements du secteur rencontrent des difficultés de recrutement, 30 000 postes seraient ainsi vacants. La pénurie de professionnels touche particulièrement le champ de la protection de l'enfance, comme le constate l'enquête de l'Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss) publiée en novembre (lire notre article). Le taux moyen de postes vacants (tous postes confondus) s’élève à 9% dans la protection de l'enfance contre 5% sur l’ensemble du secteur sanitaire, social et médico-social privé non lucratif selon le baromètre Fehap-Nexem réalisé début 2022).

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