En 2022, parmi les 11 208 victimes de violences recensées à La Réunion, la moitié a été maltraitée au sein même de sa famille. 

Le Département, l’État, la procureure générale de la Cour d’appel, le premier Président de la Cour d’appel, le rectorat, l’Agence régionale de santé (ARS), la Caisse d’allocations familiales (CAF) et des associations ont signé, le 21 février, le plan départemental de prévention et de lutte contre les violences intrafamiliales en direction des enfants. L'Observatoire départemental de la protection de l'enfance est chargé de coordonner cette convention.

Les chiffres des violences intrafamiliales dans l’île sont alarmants : en 2022, la moitié des 11 208 victimes recensées l’ont été au sein de leur propre cercle familial. Les mesures judiciaires de protection de l'enfance ont augmenté aussi de 10%.

Partant de ce constat, le Conseil départemental a inscrit la lutte contre les violences intrafamiliales et les violences faites aux enfants comme priorités de son plan de mandature 2021-2028.

« Alors que ces violences étaient jusqu’ici uniquement appréhendées à travers le prisme des violences conjugales, ce plan départemental va permettre de renforcer la détection des situations d’enfants victimes de violences intrafamiliales et de garantir leur prise en charge globale et une plus grande cohérence des interventions », indique Cyrille Melchior, président du Département.

Le plan compte cinq axes stratégiques :

  • Le repérage précoce des enfants victimes de violences intrafamiliales
  • Une prise en charge adaptée sur le plan social, sanitaire et juridique de l’enfant victime pour une meilleure prise en compte de ses besoins fondamentaux
  • Une culture commune en matière de prévention et de lutte contre les violences intrafamiliales
  • Un plan de communication en direction du grand public et interprofessionnel
  • Une gouvernance partagée