Fustigeant un texte de loi « inique », l’Association nationale des assistants de service social (Anas) défend le principe déontologique de non-discrimination au cœur du travail social.

Suite à l’adoption de la loi immigration, l’Association nationale des assistants de service social (Anas) s’inquiète : « Comment allons-nous désormais travailler, accompagner, guider, écouter des personnes privées de droits ? Que seront nous capables d’expliquer, de relayer ? Quels positionnements adopterons-nous ? Quel engagement professionnel et quelles valeurs défendrons-nous ? ».  « Pourrons-nous désormais valider une forme de préférence nationale ? Valider la suppression des allocations familiales au bénéfice de certains enfants ? Accepter de mettre fin à l’accueil inconditionnel en hébergement d’urgence et abandonner des personnes à la rue ? Accepter le refus de nationalité à des enfants nés et régulièrement scolarisés pendant 18 années en France ? », interrogent les professionnels.

Dénonçant un texte de loi  « inique », le conseil d'administration de l'ANAS affirme, dans une déclaration en date du 20 décembre, « haut et fort » son attachement à l’article 2 de son code de déontologie :

𝗔𝗿𝘁. 𝟮 - 𝗗𝗲 𝗹𝗮 𝗻𝗼𝗻-𝗱𝗶𝘀𝗰𝗿𝗶𝗺𝗶𝗻𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻

« Dans ses activités, l'assistant de service social met sa fonction à la disposition des personnes, quels que soient leur race, leur couleur, leur sexe, leur situation, leur nationalité, leur religion, leur opinion politique et quels que soient les sentiments que ces personnes lui inspirent ».

... ainsi qu’à la 𝗱𝗲́𝗳𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗮𝗶𝗹 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝗹 𝗳𝗶𝗴𝘂𝗿𝗮𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗹'𝗮𝗿𝘁𝗶𝗰𝗹𝗲 𝗗. 𝟭𝟰𝟮-𝟭-𝟭 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝗱𝗲 𝗱𝗲 𝗹'𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝗼𝗰𝗶𝗮𝗹𝗲 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗮𝗺𝗶𝗹𝗹𝗲𝘀 (𝗖𝗔𝗦𝗙) : « Il se fonde sur la relation à l’autre, dans sa singularité et le respect de sa dignité. Il vise à permettre l’accès effectif de tous à l’ensemble des droits fondamentaux et à assurer la place de chacun dans la cité ».