La Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, c’est-à-dire la Convention d’Istanbul, est entrée en vigueur, le 1er octobre, pour l’Union européenne.  

Entrée en vigueur le 1er août 2014, cette Convention représente l’instrument juridique international le plus avancé pour définir des obligations contraignantes pour prévenir et combattre la violence à l’égard des femmes.

Depuis le 1 er octobre, les 27 États membres de l'Union européenne (UE), parmi lesquels la France, devront mettre en œuvre les mesures de cette convention. « La violence à l'égard des femmes est une censure de nos sociétés démocratiques. Une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles depuis l'âge de 15 ans. Trop d'entre elles ne le signalent pas. Trop de délinquants restent impunis. Nous devons agir et la convention d'Istanbul est notre réponse juridique pour renforcer les droits des femmes. Nous continuerons d'encourager les États membres à prendre les mesures nécessaires pour prévenir la violence à l'égard des femmes et garantir une protection et un soutien efficaces à toutes les victimes, a insisté Vera Jourová, la vice-présidente chargée des valeurs et de la transparence.

« L'entrée en vigueur de la Convention d'Istanbul constitue une étape importante pour l'UE. Cet étalon-or reconnaît que la violence à l'égard des femmes constitue une violation de leurs droits fondamentaux. Pour que nous puissions tous et toutes vivre dans une Union européenne juste et équitable, les femmes et les filles doivent pouvoir vivre à l'abri de l'insécurité, de la peur et de la violence quotidiennes. L'entrée en vigueur historique d'aujourd'hui constitue un bon pas dans cette direction », a déclaré Helena Dalli, commissaire chargée de l'égalité.

La Convention d’Istanbul reconnaît que « les enfants sont des victimes de la violence domestique y compris en tant que témoins de violence au sein de la famille ».

Les gouvernements devront prendre notamment les mesures suivantes : former les professionnels qui sont en contact étroit avec les victimes ; mener régulièrement des campagnes de sensibilisation ; faire en sorte d'inclure dans les matériels pédagogiques des sujets tels que l'égalité des sexes et la résolution non violente de conflit dans les relations interpersonnelles ; mettre sur pied des programmes thérapeutiques pour les auteurs de violence domestique et pour les délinquants sexuels ; travailler étroitement avec des ONG ; et associer les médias et le secteur privé à l'élimination des stéréotypes de genre et à la promotion du respect mutuel».