À la suite des noyades d’enfants en situation de handicap survenues en août, le gouvernement annonce de nouvelles mesures.
Trois enfants autistes sont décédés par noyade entre le 11 et le 17 août lors de sorties organisées par des structures d’accueil. Ces drames ont poussé Marie Barsacq, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, et Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée à l’Autonomie et au Handicap, à réunir élus, associations et services de l’État.
Présentées le 27 août, ces mesures doivent permettre d’accompagner davantage les professionnels de l’enfance et de sécuriser l’accès à l’eau pour tous les enfants, en tenant compte des différents handicaps.
Former et outiller les encadrants
La formation des animateurs et directeurs d’accueils collectifs est au cœur des priorités. Le BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) et le BAFD (brevet d’aptitude aux fonctions de directeur) évolueront afin d’intégrer davantage la question du handicap. Des modules spécifiques « handicap et vigilance aquatique » seront créés.
« Renforcer la prise en compte du handicap dans les formations est indispensable », indique le communiqué diffusé à l’issue de la réunion. Les documents de référence utilisés dans les centres de loisirs et colonies de vacances seront également actualisés pour mieux encadrer l’accueil des enfants en situation de handicap.
Sécuriser les activités aquatiques
Un second volet porte sur la préparation en amont. Avant chaque activité, un échange avec la famille permettra d’identifier les besoins spécifiques de l’enfant afin d’adapter l’organisation et la vigilance des encadrants.
La campagne annuelle de prévention des noyades intégrera une « communication ciblée » sur le handicap. À ce sujet, Charlotte Parmentier-Lecocq souligne : « Protéger les enfants les plus vulnérables est un impératif collectif. L’inclusion ne doit jamais rimer avec improvisation : elle suppose préparation, vigilance et soutien. »
L’apprentissage de la natation constitue aussi un axe majeur. Le programme « 1, 2, 3 Nagez ! » sera déployé plus largement pour favoriser l’aisance aquatique dès le plus jeune âge. La création de sites sécurisés et l’augmentation du nombre de maîtres-nageurs sont aussi envisagés.
Enfin, un groupe de travail spécifique sur l’aisance aquatique des enfants présentant des troubles du spectre autistique est lancé, sous la responsabilité de la délégation interministérielle aux troubles du neurodéveloppement. Il associe collectivités, associations et structures médico-sociales.
Selon Santé publique France, 27 mineurs sont décédés par noyade entre le 1ᵉʳ juin et le 23 juillet 2025. Les études rappellent par ailleurs que les enfants autistes présentent un risque nettement plus élevé de noyade que les autres enfants.
