Un enfant sur cinq vit dans la pauvreté en France. Dans un rapport remis à l’Assemblée nationale en mai 2025, les députées Caroline Parmentier (RN) et Béatrice Piron (Renaissance) alertent sur une urgence sociale qui s’aggrave : la précarité s’enracine dès la naissance et menace l’avenir d’une génération entière.

En France, 2,7 millions d’enfants vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, dont près d’un million ont moins de cinq ans. Ce chiffre, rappelé par le rapport parlementaire rendu public le 21 mai, dit l’ampleur d’un phénomène qui ne cesse de croître et dont la banalisation menace l’équilibre même de notre société. En vingt ans, 500 000 enfants supplémentaires ont glissé dans la précarité, preuve que les politiques publiques menées jusqu’ici n’ont pas suffi à inverser la tendance. Selon l’Insee, cela représente 20,4 % des enfants, contre 14,4 % pour l’ensemble de la population. L’Unicef, qui suit de près cette évolution, résume crûment la situation : « Un enfant sur cinq vit en situation de pauvreté. »

Cette pauvreté s’enracine et se transmet. D’après l’OCDE, il faut six générations – soit 180 ans – pour qu’un enfant né dans une famille très modeste atteigne le revenu moyen, soit une génération de plus que la moyenne des pays développés. Derrière ces statistiques, ce sont des vies entières qui se figent dès les premiers mois. L’association Les Restos du Cœur alerte : « 40 % de nos bénéficiaires sont des mineurs, dont 15 % ont moins de cinq ans. Cela représente 128 000 bébés. »

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