Amendes, stages de responsabilité parentale, encadrement militaire des jeunes délinquants, placement de nuit, force d'action républicaine … : la Première ministre a présenté, le 26 octobre, une série de mesures « régaliennes » en réponse aux émeutes urbaines de l'été dernier, consécutives à la mort de Nahel. Au programme : plus de fermeté pour les jeunes délinquants et leurs familles.

Quatre mois après les émeutes urbaines qui ont embrasé la France suite à la mort, de Nahel, un jeune tué lors d'un contrôle de police à Nanterre (Hauts-de-Seine), Élisabeth Borne, entourée de quatre ministres (Intérieur, Justice, Solidarité et Numérique), a présenté, le 26 octobre, une série de mesures du gouvernement, en présence de nombreux maires des communes les plus touchées, réunis dans un grand amphithéâtre de la Sorbonne. En juillet, Emmanuel Macron avait promis une « réponse complète et profonde » de la part de l'État.

Le 24 juillet, dans un entretien accordé à TF1 et France 2 depuis la Nouvelle-Calédonie, le président de la République estime que la réponse aux émeutes urbaines était « l’ordre, l’ordre, l’ordre ». Et le « retour de l'autorité à chaque niveau, et d'abord dans la famille » ajoute-t-il, expliquant vouloir ouvrir, d'ici la fin de l'été, « le chantier de l'autorité parentale ». Trois mois plus tard, Élisabeth Borne décline sa feuille de route suivant la « promesse présidentielle de Nouméa », selon les mots de l’Élysée.

Au 1er août, 2 107 personnes avaient été jugées et 1 989 condamnées après les émeutes urbaines, dont 90% à une peine d'emprisonnement, selon le ministère de la Justice. 30 % des prévenus étaient mineurs (40 % de moins de 16 ans), relève Matignon, la plupart sans antécédents judiciaires mais avec des situations familiales souvent instables. « Un quart à peine des auteurs avaient plus de 25 ans, un sur cinq était encore lycéen. Ces constats nous interpellent », commente la Première ministre. Ils nous interrogent sur l’avenir de notre jeunesse et sur la force de notre pacte républicain. Ils illustrent l’inquiétante banalisation de la violence, le manque de cadre et de repères et sans doute, plus largement, une crise de l’autorité. »

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