À Marseille, l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de La Valentine est dénoncé pour ses conditions « indignes ». Dominique Simonnot, contrôleure générale des lieux de privation de liberté, appelle à refonder ou fermer. Gérald Darmanin promet de « redresser ». Syndicats, avocats et magistrats jugent le modèle irréformable et exigent sa disparition.

À Marseille, des adolescents détenus dorment sur des sommiers métalliques, entre des murs souillés et des draps infestés de fourmis. Inauguré en 2007, l’établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) de La Valentine devait symboliser une justice plus éducative, conciliant sanction et accompagnement. Dix-sept ans plus tard, il est sévèrement dénoncé par la contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL).

À l’issue de sa cinquième visite inopinée, menée du 8 au 12 juillet, Dominique Simonnot publie un rapport d’urgence au constat implacable : « Les droits fondamentaux des mineurs sont aujourd’hui gravement méconnus ». Selon elle, l’établissement a franchi « un seuil de défaillance alarmant ». Pour l’État, l’heure est désormais au choix : refonder totalement ou fermer.

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