Entre État effacé, départements sous tension et justice saturée, la protection de l’enfance fonctionne sans boussole. L’Inspection générale de la Justice plaide pour une gouvernance partagée, des rôles clarifiés et un retour à la cohérence nationale.

En France, la protection de l’enfance vacille. L’Inspection générale de la Justice (IGJ) parle d’une « crise profonde et sans précédent » dans un rapport rendu public le 28 octobre. En cause : un système fragmenté, sans pilote, où l’État s’est effacé, les départements agissent chacun à leur manière et la justice intervient trop souvent dans l’urgence. L’IGJ appelle à un sursaut collectif : remettre l’État au centre du jeu, redonner un cadre commun et rebâtir une gouvernance partagée avec les acteurs de terrain. Objectif : retrouver un cap et redonner de la cohérence à une politique devenue illisible.

« L’absence de pilotage cohérent et la répartition floue des responsabilités fragilisent la continuité des parcours de l’enfant », souligne le rapport. Quarante ans après la décentralisation, les inspecteurs constatent que les départements financent, la justice intervient, mais plus personne ne coordonne efficacement.

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