Jamais la France n’a connu un tel pic de pupilles de l’État. Avec une judiciarisation accrue, des admissions tardives, une chute des adoptions et de fortes disparités territoriales, le système de protection de l’enfance révèle ses failles et réclame une réforme urgente et ambitieuse.

Depuis la fin des années 1940, le nombre de pupilles de l’État n’a jamais été aussi élevé. Au 31 décembre 2023, ils étaient 5 170, soit une hausse de 15 % en un an et de 132 % depuis 2008. Cette hausse spectaculaire traduit un changement profond : autrefois réservé aux orphelins ou nouveau-nés abandonnés, le statut de pupille concerne aujourd’hui principalement des enfants pris en charge de manière durable par l’aide sociale à l’enfance (ASE).

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