« Dans un contexte de très fortes tensions du secteur sanitaire et médico-social que la crise du COVID a aggravé », la Conférence nationale de santé (CNS), organisme consultatif français placé auprès du ministère de la Santé, exprime, dans une note du 21 mars, « sa vive préoccupation » sur les conséquences de la réforme des retraites, définitivement adoptée le 20 mars, pour les professionnels de santé, du social ou du médico-social.

La CNS pointe du doigt le décalage de deux ans de l’âge de départ à la retraite de catégories de salariés qui bénéficient de possibilités de départs anticipés en raison de l'usure et de la pénibilité professionnelle. « Il concerne des salariés nombreux dans le secteur de la santé, du handicap et de l’enfance, en particulier les aides-soignants. Ces professions sont exposées à des facteurs majeurs d’usure professionnelle, physique mais aussi psychiques documentés par de nombreuses études », souligne l'instance.