À l’Assemblée nationale, la commission d’enquête sur la santé mentale et le handicap a ouvert ses auditions. Son mandat est clair : mettre en lumière les défaillances des politiques publiques de prise en charge et mesurer le prix payé par la société.

Files d’attente interminables, soignants à bout de souffle, familles désemparées : les témoignages se recoupent. Les experts préviennent qu’en l’absence d’une action précoce et de moyens à la hauteur, la santé des jeunes restera le symptôme le plus alarmant de cette crise.

« Nous n’avons jamais connu une situation comparable », alerte Nathalie Godart, pédopsychiatre à la Fondation Santé des étudiants de France, lors de son audition du 3 septembre. Les difficultés préexistaient, mais depuis la pandémie de Covid-19, elles se sont aggravées de manière exponentielle, sur fond de pénurie de personnel.

Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale et à la psychiatrie, rappelle l’arrière-plan : « Les politiques de santé mentale ont longtemps été le parent pauvre des politiques publiques. Les familles et les professionnels sont depuis longtemps considérés comme à part dans le système de santé et dans la société. »

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