En 2024, les condamnations reculent chez les mineurs, mais les crimes augmentent. Les données publiées le 13 novembre par le service statistique du ministère de la Justice détaillent ces évolutions contrastées dans le Casier judiciaire national.
Les données publiées, le 13 novembre, par le Service de la statistique, des études et de la recherche (SSER) — service statistique du ministère de la Justice — permettent de suivre, année après année, l’évolution des décisions inscrites au Casier judiciaire national.
Le document du SSER recense « 559 400 condamnations définitives […] prononcées en 2024 », soit une hausse de 2,2 % par rapport à 2023. Les majeurs concentrent la quasi-totalité du volume, avec « 530 200 condamnations ». Parmi elles, les délits écrasent tout le reste : « près de 498 200 » décisions, largement portées par la circulation routière, qui représente 42 % des délits et 59 % des contraventions.
Les crimes augmentent, eux aussi, avec une accélération marquée du nombre de condamnations, « +17 % entre 2023 et 2024 ». Pour les délits, les condamnations incluent très souvent une peine d’emprisonnement : « 24 % de prison ferme et 25 % de prison avec sursis total ».
Chez les mineurs, un mouvement à la baisse
Pour les mineurs, la dynamique est différente. En 2024, les juridictions ont prononcé « 590 condamnations criminelles » et « 28 400 condamnations délictuelles » à leur encontre. Les crimes y occupent une place proportionnellement plus importante que chez les majeurs : ils représentent « 2,0 % des condamnations de 2024 », contre « 0,5 % » pour les adultes.
Sur un an, le total des décisions diminue : « les condamnations prononcées contre des personnes mineures sont en baisse de 4 % depuis 2023 », passant de 30 600 à « 29 300 ». Les compositions pénales — dispositif proposé par le procureur à un majeur ou à un mineur de plus de 13 ans qui reconnaît les faits — suivent la même tendance et reculent (1593 en 2024 contre 2189 l'année précédente).
Une part criminelle plus élevée
Les crimes représentent proportionnellement une part plus élevée des condamnations de mineurs que de celles des majeurs : « 2,0 % des condamnations de 2024 » pour les mineurs, contre « 0,5 % » pour les adultes. Leur nombre augmente d’ailleurs entre 2023 et 2024, passant de « 525 » à « 587 ».
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