Avec le lancement du Service commun d’accompagnement des familles et des enfants (SCAFE), la Métropole de Lyon renforce l'AEMO.
Avec la mise en place du SCAFE, la Métropole de Lyon affirme vouloir mieux sécuriser les parcours des enfants. Elle entend proposer un accompagnement « ajusté, structuré et mobilisable à plusieurs niveaux ». Elle souhaite aussi renforcer la coopération avec les magistrats, les services sociaux et les partenaires médico-sociaux, afin de mieux articuler les réponses autour des situations les plus fragiles.
Une montée en charge progressive
Le SCAFE s’inscrit pleinement dans le cadre de l’assistance éducative en milieu ouvert (AEMO). Le service est porté conjointement par l’Entraide protestante de Lyon et l’UDAF du Rhône et de la Métropole de Lyon, sous l’autorité de la Métropole de Lyon. Ce portage associatif vise à garantir « une continuité des interventions et une meilleure lisibilité des réponses éducatives » pour les familles comme pour les magistrats.
La montée en charge du dispositif est progressive. À terme, le SCAFE prévoit l’accompagnement de 346 mesures d’AEMO. L’UDAF du Rhône et de la Métropole de Lyon assure la gestion de 280 mesures d’AEMO classiques. L’Entraide protestante de Lyon prend en charge 36 mesures d’AEMO renforcées et 30 mesures d’AEMO renforcées avec hébergement.
Une protection de l’enfance sous forte tension
La Métropole de Lyon explique que la création du SCAFE répond à une hausse continue des besoins sur le territoire. Elle entend aussi mieux ajuster les soutiens à la complexité des situations familiales.
En 2025, 211 millions d’euros sont consacrés à la protection de l’enfance. Au 31 décembre 2024, « 2 722 mineurs » – hors mineurs non accompagnés – étaient accueillis au titre de la protection de l’enfance. Parmi eux, 72% étaient en établissement, 20% en familles d’accueil et 8% confiés à un tiers digne de confiance.En parallèle, plus de « 1 500 situations » relevaient déjà de l’AEMO. À ces mesures s’ajoutent plusieurs centaines de mesures renforcées.