Dans plusieurs territoires ultramarins, les enfants grandissent sans véritable accès à la justice. Juges absents, avocats rares, dispositifs inexistants : le droit de l’enfant reste souvent théorique. Auditionné le 4 novembre par la commission d’enquête sur « les dysfonctionnements obstruant l’accès à une justice adaptée aux besoins des justiciables ultramarins », Gérald Darmanin a reconnu l’ampleur du fossé.

Tout au long de l’audition, une même inquiétude revient : celle d’enfants et d’adolescents livrés à eux-mêmes, privés d’un accompagnement éducatif ou juridique adapté. Dans nombre de territoires — Guyane, Polynésie, Mayotte, Wallis-et-Futuna — l'accès à la justice demeure un horizon lointain pour les mineurs, faute de structures, de magistrats spécialisés et de moyens durables.

« La justice pour mineurs, ça n’existe pas », fustige le député Mikaele Seo (apparenté Renaissance, Wallis-et-Futuna). Sur son archipel, aucun juge des enfants, aucun avocat permanent, pas de dispositif d’aide juridictionnelle ni de structure dédiée à la protection judicaire de la jeunesse (PJJ). Les enfants concernés par une procédure doivent être transférés à Nouméa, à plus de 2 000 kilomètres.

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