Le 25 septembre 2025, Plouzévédé a inauguré Ker Liamm, le premier village fratries du Finistère, confié à la Fondation ILDYS. Destiné à 30 enfants, il leur permet de grandir avec leurs frères et sœurs dans un cadre sécurisé, familial et intégré à la vie locale.

Chaque année, près de 2 500 enfants sont placés sous la protection du Département. Jusqu’ici, seulement un tiers des fratries pouvaient rester ensemble. Avec Ker Liamm, 30 enfants de 3 à 18 ans peuvent désormais grandir avec leurs frères et sœurs, dans un environnement sécurisé et chaleureux. « La séparation des fratries était une souffrance supplémentaire pour les enfants. Avec Ker Liamm, nous leur offrons la possibilité de conserver ce lien essentiel », se satisfait Maël de Calan, président du Département du Finistère.

Un cadre familial et ancré dans la vie locale

Ker Liamm comprend cinq maisons familiales de 200 m², dont deux de plain-pied et trois à étage. Chaque enfant dispose de sa chambre et bénéficie d’un accompagnement personnalisé assuré par 30 professionnels.
« Dans chaque maison, deux binômes d’éducateurs familiaux se relaient. L’un reste chaque semaine dormir sur place, présent 24 h/24, du lundi au lundi. L’autre intervient sur des plages horaires de journée, généralement de 8 h à 21 h », explique Jérémy Nodé, responsable de projets immobiliers à la Fondation ILDYS.

L’ancrage local est au cœur du projet : les enfants vont à l’école dans la commune, sauvant une classe menacée de fermeture, et participent aux activités sportives et associatives locales. « Nous avons voulu offrir aux enfants un cadre de vie le plus proche possible d’une ambiance familiale. Le village s’inscrit aussi pleinement dans la vie locale, ce qui facilite leur épanouissement », explique Philippe Bazire, président de la Fondation ILDYS.

Trois villages fratries – à Plouzévédé, Treffiagat et Pleyben – offriront 90 nouvelles places, permettant aux frères et sœurs de grandir ensemble.« C’est une étape décisive dans notre politique de protection de l’enfance. Notre volonté est claire : offrir à chaque enfant un accueil adapté à ses besoins, dans le respect de ses repères et de ses liens », conclut Maël de Calan.