L’Assemblée nationale a créé, le 13 septembre, une délégation aux droits des enfants, chargée de nourrir le travail législatif sur des sujets allant de l’aide sociale à l’enfance aux violences intrafamiliales, en passant par l'inceste, le harcèlement scolaire ou encore l'accès à la pornographie.

La création de ce nouvel organe a été décidée à l’unanimité par la conférence des présidents de l’Assemblée, qui réunit les chefs de file des groupes politiques, et sur proposition de sa présidente Yaël Braun-Pivet (Renaissance, majorité présidentielle). Cette instance sera composée de 36 députés, répartis entre les groupes de manière proportionnelle à leur poids dans l'hémicycle. « 120 enfants perdent la vie chaque année sous les coups, des milliers subissent de la violence, à la maison ou à l'école. C'est un tabou sur lequel je souhaite que l'ensemble des groupes politiques travaillent », a plaidé Yaël Braun-Pivet, dans une déclaration transmise à l'AFP.

Charlotte Caubel, secrétaire d'État chargée de l'Enfance s'est réjouie de la création de cette délégation « transpartisane » avec laquelle elle s'attachera « à travailler de manière confiante, proche et régulière ».

Les députés socialistes Boris Vallaud et Isabelle Santiago ont également salué la naissance de la délégation, qu'ils avaient demandée fin juin à Yaël Braun-Privet. « Nous y serons force de travail et de proposition », a réagi Boris Vallaud sur Twitter.

L’Unicef France, par la voix de sa présidente Adeline Hazan, a qualifié cette décision de « symbole très fort », de progrès et de « signal important de la volonté de faire des droits de l’enfant une priorité ». La Dynamique "De la Convention Aux Actes !" demande désormais au Sénat de « s’inspirer de cette initiative et d’instituer une même délégation en son sein ».

(article publié le 13 septembre, mis à jour le 15 septembre)