Révélée début décembre, l’affaire de l'enfant tondu au foyer éducatif Jenner apparaît comme un symptôme de la crise de l’aide sociale à l’enfance (ASE) à Paris. Elle a donné lieu à un débat au Conseil de Paris sur la chaîne d’alerte, les contrôles exercés sur les foyers et la responsabilité de la Ville, alors que deux nouveaux cas de jeunes enfants rasés à blanc dans un autre foyer viennent d’être révélés.

L’affaire du foyer éducatif Jenner, dans le 13e arrondissement de Paris, géré par l’association Jean Cotset, continue de s’étendre bien au-delà du premier signalement. Moins de dix jours après la révélation des faits concernant un enfant de 8 ans rasé, filmé et humilié par des éducateurs, un nouveau dossier vise l’aide sociale à l’enfance parisienne. Cette fois, deux enfants d’une même fratrie, âgés de 3 et 4 ans, auraient eux aussi eu les cheveux rasés à blanc durant l’été, sous prétexte de poux. Leur mère a témoigné le 18 décembre auprès de franceinfo et indiqué qu’« une plainte sera déposée dans les prochaines semaines ».

De son côté, la Fondation OVE, gestionnaire de l’établissement concerné, conteste toute intention humiliante. Elle évoque l’ouverture d’« une enquête interne » et affirme que les enfants présentaient « une forte infestation de poux ». Selon son communiqué, « la décision a été prise de procéder à une coupe de cheveux pour ces deux enfants, avec l’accord de leur mère », tout en reconnaissant que la coupe a été réalisée « plus courte que prévu ». Dans le même temps, la Ville de Paris confirme avoir adressé dans ce second dossier, « un signalement au parquet mardi » et annonce la convocation prochaine de l’ensemble des directeurs d’associations gestionnaires de foyers habilités par l’ASE.

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