Autour du message " Le porno, c'est pas la réf ", la région Île-de-France mène une campagne de sensibilisation aux risques de l'accès des mineurs à la pornographie. Lâge moyen de la première exposition des jeunes franciliens est désormais de 10 ans, contre 14 ans en 2017.

La campagne s’adresse à la fois aux adolescents, leurs parents et tout l’écosystème éducatif. L’élément clef est le compte Instagram @pas_la_ref lancé par la Région qui a pour objectifs de :

  • Rappeler la loi,
  • Prévenir des dangers de la pornographie chez les jeunes,
  • Sensibiliser à la fois les adolescents, les parents et le personnel éducatif.

Le compte Instagram propose également des contenus à la fois ludiques et éducatifs sur l’estime de soi, les rapports amoureux et les dangers du porno. Il propose des contenus sur le consentement, l’estime de soi, les rapports amoureux, la déconstruction des mythes du porno, etc.

Pour mieux comprendre ce phénomène et y faire face, la Région et le think tank VersLeHaut ont fait réaliser une étude au début de l’été 2020 par l'institut Opinion Way auprès de 250 jeunes représentatifs de la population francilienne.

En voici les chiffres marquants :

  • 46% des jeunes de moins de 17 ans ont déjà été confrontés au porno,
  • 27% des jeunes consomment des contenus pornographiques régulièrement,
  • 53% des jeunes expliquent cette consommation par l’envie d’apprendre,
  • 91% des jeunes se définissant comme consommateurs réguliers le font via leur smartphone,
  • 10 ans, c’est l’âge moyen de la première exposition à du contenu pornographique, contre 14 ans en 2017
  • 89% des jeunes considèrent qu’il est facile d’accéder à du contenu pornographique

« Cette exposition précoce à des contenus pour adultes banalise des actes de violence, de domination de la femme et d’exacerbation de la virilité. Ces images peuvent provoquer un dérèglement psychique chez les jeunes qui prennent en référence la pornographie pour la construction de leur propre vie sexuelle à venir. De plus, en véhiculant des standards physiques artificiels, le porno peut créer chez les adolescents, notamment chez les jeunes filles, une norme fictive affectant leur estime de soi. », souligne la région.

Des constats que l'on retrouve dans le rapport sénatorial sur l'industrie de la pornographie intitulé "L'Enfer du décor", publié le 28 septembre. (lire notre article)

(article publié le 28 juin 2022 et mis à jour le 6 octobre 2022)