Dans un rapport publié par la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ), le 10 janvier, la sociologue Marie Romero formule une douzaine de recommandations pour améliorer la prise en charge des mineurs auteurs d'infractions sexuelles. Un public que les professionnels ont encore du mal à accompagner.

Les juridictions sont de plus en plus confrontées à la problématique des violences sexuelles commises par des mineurs. Un quart des mis en cause pour viol, agression sexuelle et harcèlement concerne les mineurs. Près d’une affaire sur deux de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs traitées par le parquet en 2020, implique un mineur auteur, au moment des faits. « Cette surreprésentation des mineurs auteurs dans les ICS [infractions à caractère sexuel] se vérifie également ces dernières années dans l’ensemble des procédures pénales : une condamnation sur deux pour viols sur mineurs de 15 ans concerne un auteur mineur ; et un condamné pour viol sur deux est un mineur âgé de moins de 16 ans, dont un tiers a moins de 13 ans », précise le rapport. Si la part des condamnations pour viol a baissé ces 20 dernières années, celle relative aux mineurs auteurs n’a cessé d’augmenter entre 2008 et 2016.

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