L'association Face à l'inceste diffuse ce 18 juin un sondage sur les violences sexuelles incestueuses et les mesures que les Français soutiennent pour les combattre.
Selon un sondage Ipsos mené en juin 2025* pour l'association Face à l'inceste auprès de plus de 1000 personnes, 90 % des Français se déclarent favorables à l'imprescriptibilité des crimes d'inceste. Actuellement, le délai de prescription pour un viol sur mineur est de 30 ans à compter de la majorité de la victime.
« L’imprescriptibilité ne remet pas en cause les droits de la défense ni les exigences de preuve ; elle offre simplement à la justice la possibilité d’agir, même tardivement. C’est une mesure de cohérence, un acte démocratique qui affirme que certains crimes, en raison de leur gravité et de leur impact sur l’enfance et les fondements familiaux, ne peuvent être effacés par le temps. C’est permettre aux victimes de parler quand elles sont prêtes et rappeler aux agresseurs qu’ils ne seront jamais à l’abri », défend Face à l'inceste dans une tribune publiée le 17 juin dans Le Nouvel Obs. L'association s'indigne du « refus politique [qui] est incompréhensible » alors que « les citoyens sont prêts, à 90 %, [et que] le Conseil d’État, dans son avis du 1ᵉʳ octobre 2015, et le Conseil constitutionnel, du 24 mai 2019, donnent leur feu vert, en rappelant les larges pouvoirs du législateur pour adapter la prescription à la nature et à la gravité des infractions ».
