Lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 6 février, l'annonce a été faite de la signature par le Premier ministre du décret interdisant l'hébergement des enfants confiés à l'ASE à l'hôtel. La veille, Départements de France déclarait que cette disposition de la loi Taquet entrée en vigueur le 1er février 2024 est « irréaliste et inapplicable ».

« Le décret vient d'être signé par le Premier ministre. Le gouvernement souhaite poursuivre le dialogue avec les Départements sur la mise en œuvre de loi Taquet », a annoncé Prisca Thevenot, porte-parole du gouvernement au nom de la ministre du Travail, de la Santé, et des Solidarités, retenue au Sénat.

L’entrée en vigueur de cette disposition, depuis le 1er février 2024, intervient dans un contexte dramatique, alors qu’une adolescente de quinze ans, placée par l’ASE dans un hôtel social à Aubière (Puy-de-Dôme), a été retrouvée pendue le 25 janvier (lire notre article). « La loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants est l’une des moins appliquées de celles votées pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Ce défaut d’application dit beaucoup du mépris social avec lequel est traité le devenir des enfants placés. Ces enfants ont pourtant des droits et l’État lui-même a envers eux des devoirs », fustige Marianne Maximi, la députée (LFI-NUPES) du Puy-de-Dôme. « Face à une protection de l’enfance en ruine, il nous faut commencer dès maintenant à prendre des mesures fortes », alerte la députée.

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