Les 9 et 10 mai à Genève, les experts indépendants de l'ONU ont demandé de nombreuses précisions à la délégation française conduite par la secrétaire d'Etat chargée de l'Enfance sur les politiques publiques menées en faveur des enfants en outre-mer notamment à Mayotte et en Guyane. Retour sur cette audition.

Alors que les associations, parmi lesquelles la Cimade, avancent régulièrement une estimation de 3 000 et 4 000 mineurs non accompagnés à Mayotte, la délégation française devant le Comité des droits de l'enfant fait part d'un nombre de 300 mineurs isolés sur l'île. « C'est encore beaucoup trop et nous devons progresser sur ce point », a reconnu Sophie Brocas, directrice générale des outre-mer.
Le département de Mayotte compte 1857 enfants accueillis par l’aide sociale à l’enfance (ASE).  « Depuis 2019, des transferts budgétaires importants de l'Etat ont permis au Département de créer des MECS (maisons d'enfants à caractère social), 18 lieux de vie. Et le nombre de travailleurs sociaux a été multiplié par deux ». Jusque-là le placement familial était la formule prédominante avec un nombre d'enfants qui dépassait la norme admissible (3 enfants, sauf autorisation exceptionnelle, ndlr).  « La situation hors-norme de ce territoire appelle un dispositif hors-norme », a insisté la directrice générale. De fait, un groupe de travail associant l’Etat, le Département et les grands réseaux associatifs doit prochainement voir le jour « pour permettre de trouver un dispositif inventif, innovant qui permette de dépasser les difficultés », a poursuivi Sophie Brocas.

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