Huit associations ont adressé, le 31 mai, une lettre ouverte à Emmanuel Macron pour lui demander de "corriger les dysfonctionnements" de la protection des enfants victimes de maltraitances et d'inceste.

Les huit associations – CDP Enfance, Reppea, Protéger l'enfant, Peau d'Âme, #WeToo, Prévenir et Protéger, Collectif Enfantiste, Innocence en danger – demandent « que chaque fois que les termes 'syndrome d'aliénation parentale', 'aliénation parentale' (...) sont utilisés par un juge ou par un expert, une contre-expertise soit systématiquement effectuée et que la décision finale soit prise de façon collégiale ».

Par ailleurs, les associations signataires demandent que « le Conseil de l'ordre des médecins ne puisse plus exercer de sanction disciplinaire pour immixtion dans la vie familiale contre les médecins auteurs de certificats médicaux dans de tels contextes ». « La crainte de ces sanctions participe au faible taux de signalements effectués par les médecins », justifient-elles. Selon les estimations de la Haute Autorité de Santé, 5% seulement des signalements pour maltraitance émanent des médecins. Pour rappel, le Conseil d'Etat a annulé, le 30 mai, l'interdiction provisoire d'exercer la médecine infligée par l'ordre des médecins à une pédopsychiatre de Toulouse, Eugénie Izard, pour avoir signalé des suspicions de maltraitance à un juge des enfants. (lire notre article)

Les adultes cherchant à protéger les enfants victimes de maltraitance et d'inceste « se heurtent très souvent à un mur d'attaques virulentes de la part du Conseil de l'ordre des médecins et de l'institution judiciaire, dispositifs pourtant chargés de la protection de l'enfance », considèrent les associations.