L'Assurance-maladie a annoncé, le 30 mars, la généralisation d'un suivi diététique et psychologique pour les enfants de 3 à 12 ans à risque ou en situation de surpoids.

Avec 17 % des 6-17 en surpoids, dont 4 % d'obèses - avant même la crise du Covid -, « l'obésité infantile est devenue un problème majeur de santé publique », constate l'Assurance-maladie dans un communiqué.

Pour enrayer ce fléau, qui est un facteur de risque avéré de diabète, de cancer et de maladies cardiovasculaires, la Sécurité sociale généralise un dispositif testé depuis 2018 en Seine-Saint-Denis, dans le Nord-Pas-de-Calais et à la Réunion : « Mission retrouve ton cap ». Il a permis aux enfants accompagnés d'améliorer ou de stabiliser leur indice de masse corporelle (IMC), mais aussi de changer leurs habitudes de vie, en diminuant les grignotages, en baissant leur consommation de boissons sucrées à table et en augmentant les fruits et légumes dans leur alimentation. L’objectif de "Mission : retrouve ton cap"est d’aider l’enfant et sa famille à adopter durablement de bonnes habitudes de vie, par exemple en matière d’alimentation, d’activité physique, de sédentarité, d’exposition aux écrans, ou de sommeil.

Trois bilans remboursés et 18 séances de suivi

Après une expérimentation réussie, le dispositif est aujourd'hui déployé dans 228 maisons de santé pluri-professionnelles et 33 centres de santé, avec l'objectif de s'étendre sur l'ensemble du territoire tout au long de l'année 2023.
Sur l'ensemble du territoire, l'Assurance-maladie remboursera à 100 %, jusqu'à trois bilans (diététique, psychologique, activité physique) et 18 séances de suivi, sur une durée maximale de deux ans, pour les enfants de 3 à 12 ans révolus en surpoids, ou en obésité non compliquée. Sont aussi concernés les enfants qui présentent un rebond d’adiposité précoce avant l’âge de 5 ans ou un changement rapide de couloir vers le haut sur la courbe de corpulence.

Une condition : l'enfant doit être adressé par son médecin, généraliste, pédiatre, médecin scolaire ou de PMI. Cette prise en charge devra se dérouler dans l'une des 260 structures référencées (maisons ou centres de santé), dont la liste doit être publiée sur le site ameli.fr.

(avec AFP)