Portages répétés, gestes fragmentés, bruit continu, postures contraintes : le Syndicat national des professionnel·le·s de la petite enfance (SNPPE) révèle une usure massive, largement documentée mais toujours absente des dispositifs officiels. Derrière les gestes du quotidien, un métier dont la pénibilité demeure invisible.

Le 3 décembre, le Syndicat national des professionnel·le·s de la petite enfance (SNPPE) publie son livret « Gestes invisibles », un document destiné à remettre la réalité du terrain au centre du débat. L’ambition y est clairement posée : « sensibiliser, convaincre et mobiliser », auprès d’un secteur composé à 97 % de femmes, mais également auprès des acteurs qui définissent les critères de la pénibilité. Le guide rassemble des données qui disent l’essentiel : l’ampleur de la charge physique et mentale supportée chaque jour par les professionnelles. Une charge constante, mais presque toujours réduite à des gestes “naturels”, des postures “instinctives”, ou un savoir-faire supposément inné.

Il vous reste % de cet article à lire.

La suite vous intéresse ?
Débloquez gratuitement cet article en vous inscrivant à notre newsletter

Je m'inscris