A l'instar de la CNAPE et de l'Uniopss le 18 octobre, le GEPSo (Groupe national des établissements publics sociaux et médico-sociaux) a fait entendre sa réaction, dans un communiqué du 21 octobre, suite au reportage de "Zone interdite" sur les dysfonctionnements de la protection de l'enfance, diffusé le 16 octobre.

L' association réclame une « prise en charge globale et coordonnée des parcours » des enfants accompagnés par la protection de l'enfance. La mise en œuvre de ces parcours repose notamment sur « un décloisonnement des politiques publiques sanitaires, médico-sociales et sociales ».

Le GEPSo rappelle que le secteur est en l’attente de la publication du décret taux et normes d’encadrement en MECS (maisons d'enfants à caractère social) et foyers de l’aide sociale à l’enfance [prévu dans la loi "Taquet" du 7 février 2022 relative à la protection de l'enfant], « visant à définir un niveau d’encadrement socle et ce, quel que soit le territoire ».

Alors que la protection de l'enfance souffre du manque attractivité des métiers du social et du médico-social, le GEPSo préconise à nouveau « une revalorisation salariale » pour les professionnels. « La prise en charge complexe des publics à multiples vulnérabilités exige des professionnels formés et de haut niveau pleinement reconnu comme tels », ajoute l'association nationale.

« Les opérateurs publics sociaux et médico-sociaux doivent être pleinement reconnus comme établissements de référence accompagnant tous les publics quels que soient leurs besoins et attentes et selon le principe du service public inconditionnel », insiste le GEPSO.  Et de poursuivre : « Pour garantir un parcours de qualité, le renforcement des dispositifs d’accompagnement de la justice, de l’éducation nationale, hospitalier, de la PJJ [protection judiciaire de la jeunesse], d’insertion, de la PMI autour de l’enfant est indispensable ».

Suite à l'annonce de Charlotte Caubel, Secrétaire d’Etat chargée de l'Enfance de renforcer les contrôles des établissements et services de la protection de l'enfance (lire notre article), le GEPSo juge que ces contrôles s’avèrent « inefficaces s’ils ne s’accompagnent pas du renforcement des moyens de l’Etat, aux côtés des Départements ».